Rendez-vous avec Pol Pot
Il s'agit d'un drame historique inspiré de faits réels, basé sur le livre d’Elizabeth Becker, When the War Was Over. En 1978, trois Français – une journaliste, un photographe de guerre et un intellectuel communiste – sont invités au Cambodge, alors Kampuchéa démocratique, pour interviewer Pol Pot, leader des Khmers rouges. Sous une surveillance étroite, ils découvrent un pays ravagé par le génocide et une propagande masquant l’horreur. Leur visite, marquée par des villages Potemkine et une atmosphère oppressante, culmine dans une rencontre tendue avec Pol Pot et un dénouement tragique inspiré de l’assassinat de l’universitaire Malcolm Caldwell. Le photographe, lors d'une visite, parvient à fausser compagnie à ses guides/gardes et découvre l'horreur de ce régime, il tombe sur des dizaines de crânes.
Rithy Panh, survivant du génocide khmer, livre une œuvre hybride mêlant fiction, images d’archives et figurines d’argile, un procédé déjà utilisé dans L’Image manquante. Cette approche permet d'évoquer et de dénoncer la manipulation idéologique et les mécanismes de la propagande. Le film explore l’aveuglement de certains intellectuels occidentaux face aux atrocités, incarné par Alain, dont l’idéalisme marxiste vacille. L’atmosphère carcérale traduit l’oppression du régime. Les archives, en revanche, frappent par leur force brute, rappelant l’urgence du devoir de mémoire. Le film reste une réflexion pertinente sur la responsabilité des médias et la séduction des utopies destructrices, résonnant avec les dérives contemporaines
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