La guerre des autres
Cette BD composée de deux volumes nous fait revivre la tragique guerre civile qui sévit au Liban de 1975 à 1990, à travers les yeux d'une famille chrétienne de Beyrouth, qui ne sent pas concernée par le conflit.
1973. Israël entame les hostilités au Liban en envoyant un commando à Beyrouth pour assassiner des responsables de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine)
1974. Alors que la famille tente de conserver son mode de vie habituel, détachée des tensions palpables et plus vives avec le temps. Le fils aînée, Serge, est appelé pour effectuer son service militaire. Lors d'une escapade à moto avec des amis, Alex, le plus jeune de la famille, doit faire réparer sa moto dans un camp palestinien. Dans le garage, où la bande fait réparer la moto, les tensions du conflit resurgissent entre un palestinien réfugié au Liban, suite à la guerre des six jours de 1967, et un chrétien libanais. Les chrétiens libanais sont majoritairement opposés à l'accueil de réfugiés palestiniens, pensant que cela peut attiser la colère d'Israël et surtout, ils veulent conserver la majorité religieuse, dans le pays.
Au sein de la société libanaise, on ressent que les tensions sont profondes, il manque pas grand chose pour que ça explose.
À la même période, Yasser Arafat tient un discours fort et pacifique à la tribune de l'ONU. Il rappelle que les palestiniens ne sont pas opposés à la venue des Juifs en Palestine mais que cela ne doit pas les contraindre à abandonner leur terre, il appelle à vivre en paix, malgré les différences culturelles et religieuses.
1975. Un car de palestiniens est assaillit par des miliciens chrétiens libanais nommés phalangistes, ils sont membres du parti de droite/extrême droite "Les Phalanges libanaises". Cette attaque causera la mort de 27 personnes.
Des checkpoints sont installés de partout à Beyrouth et dans le reste du Liban, les milices chrétiennes et celles en soutien aux palestiniens contrôlent la population. Les citoyens libanais ont leur religion d'indiquée sur leurs papiers d'identité, ce qui peut conduire à des crimes religieux.
Beaucoup de Palestiniens se sont installés au Liban après la Nakba de 1948, puis au lendemain de la guerre des 6 jours. Certains palestiniens qui avaient gagné la Jordanie décident de se rendre au Liban, à leur tour, suite à des affrontement entre des groupuscules palestiniens et l'armée royale de Jordanie.
Mai 1975. À Aïta Chaab, huis soldats libanais sont massacrés par les forces israéliennes.
Septembre 1975.Un milicien phalangiste chrétien maronite massacre treize musulmans sunnite, au Nord du Liban. Il voulait venger la mort de son frère. L'armée libanaise doit intervenir, les combats s'amplifient et le centre de Beyrouth est concerné.
Octobre 1975-Avril 1976. La bataille des hôtels se déroule en plein cœur de la capitale libanaise et oppose des milicien phalangistes à des pro-palestiniens et progressistes.
Décembre 1975. Après que ses 2 fils, dont Roland un milicien phalangiste, ait été assassinés, Joseph Saadé déclenche le Samedi noir, des crimes contre les musulmans et palestiniens. 400 musulmans perdront la vie. Joseph Saadé finira par retrouver les assassins de Rolond et les tuera après des mois de torture.
Plusieurs libanais quittent le pays pour tenter de trouver une vie meilleure et pacifique pour leurs enfants. C'est le cas de la famille qu'on suit à travers cette œuvre. Durant la montée des affrontements, la fille de la famille passe son bac en candidate libre mais ses révisions sont fortement impactées. Le plus jeune au discours pacifiste tente de convaincre ses amis du bordel de la situation et du besoin de paix. L'aîné engagé dans l'armée parvient également à quitter le pays avec le reste de ses proches.
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