Les années de plomb (Italie-Bologne 1980)
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les tensions sont vives, en Italie, entre fascistes et communistes. Ces derniers ayant combattu contre le fascisme et le nazisme et fait exécuter Benito Mussolini.
Deux décennies après le conflit, les fascistes conservaient des postes clés dans le pays, de nombreux députés et dans les postes de sécurité. Le Parti Communiste Italien progresse considérablement dans les urnes. Les premiers tentent d'empêcher l'Italie de tomber sous pavillon soviétique, quand les second luttent pour éviter le retour du fascisme au pouvoir. Les assassinats se multiplient. De la fin des années 60, jusqu'au début des années 80, l'Italie est plongé dans "les années de plomb"
Les assassinats d'hommes politiques, juges et journalistes sont monnaie courante.
L'extrême droite pouvait compter sur la bienveillance policière à leur égard. Les fascistes s'attaquaient aux communistes mais ne menaient aucune opération contre le gouvernement en place, bien au contraire, ils les défendaient des communistes italiens.
Les services secrets italiens travaillaient en étroite collaboration avec les groupuscules fascistes. Les pouvoirs étatiques barraient la route des enquêteurs judiciaires, magistrats quand ceux-ci se rapprochaient des responsabilités des fascistes dans des attentats, ce fut le cas, à Bologne, en 1980.
L'enquête de l'attentat de Bologne, qui a coûté la vie à 85 personnes, mène au NAR, un groupuscule d'extrême droite. 28 membres du groupe fasciste sont interpellés. Ils seront tous libérés moins d'un an après les faits, le tribunal ne les condamne pas, faute de preuve. Un véritable procès, suite à la pression populaire, verra le jour sept ans après l'attentat.
Deux terroristes d'extrême droite avaient dissimulé des valises pleines d'explosifs dans une partie de la gare de Bologne. Après cela, ils se sont cachés à Palerme, en Sicile, où ils ont assassiné un mafieux auprès de qui ces terroristes avaient fait des confidences sur l'attentat de Bologne. Bien que les deux jeunes hommes soient arrêtés, un an après les faits, ils ne se font aucun soucis sur leur avenir, se sachant soutenus par des groupes fascistes puissants.
Leur procès se tient en 1987, une enquête démontre la collaboration entre les services secrets italiens et les mouvements fascistes, le supposé but des services secrets est de dissimuler les crimes perpétrés par l'extrême droite pour maintenir la droite au pouvoir. Les services secrets ont tout fait pour saborder l'enquête. Ils veulent que les italiens se tournent vers l'extrême droite prônant la sécurité contrairement aux communistes antimilitaristes.
Sur les lieux de l'attentat, des explosifs appartenant au réseau Gladio, cette organisation a été fondée dans les 50, en Italie. Elle est soutenue par la CIA dans la lutte contre le communisme. Il s'avère que les explosifs ont été déposé là après les faits, par deux agents de Gladio, une fois encore pour brouiller les pistes et disculper les fascistes.
Valerio Fioravanti et Francesca Mambro ont été reconnus coupables et condamnés à la perpétuité, malgré cela, après 20 ans derrière les barreaux, ils ont retrouvé leur liberté. Fioravanti continue de plaider son innocence dans l'attentat de Bologne. Les familles exigent que la lumière soit faîte par la justice concernant le rôle joué par les services secrets.
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