Harka

 

En Tunisie, au crépuscule du Printemps arabe, Ali vit seul, squattant une maison en travaux. Il subvient à ses besoins en vendant de l'essence au marché noir. Il mène une vie solitaire. 

Un jour l'une de ses sœurs lui annonce le décès de leur père. La vie d'Ali va connaître un grand chamboulement. Il va devoir s'occuper de ses deux sœurs. 

Pour survivre, vendre de l'essence au noir n'est plus suffisant. Surtout quand des huissiers viennent informer Ali que le père n'avait pas finit de payer la maison et qu'il dispose d'un court délai pour finit de rembourser le crédit à la banque, sans ça, l'expulsion les menace. 

Un homme lui propose un boulot, illégal et dangereux, livrer des bidons d'essence en Libye, le trajet se fait de nuit et bien sûr, il doit éviter les patrouilles de police. Il réussira grâce à cet emploi à se faire de l'argent mais ce ne sera pas suffisant pour sauver le bien familial. Il envoie ses sœurs vers de la famille avec l'argent qu'il a économisé. 

Désabusé par la situation. Livré à lui-même, sans logement, sans qualification, sans emploi, il demande de l'aide aux pouvoirs publics mais ils n'ont rien à lui proposer. Lassé par la corruption d'État, pour dénoncé ce marasme ambiant, il commet l'irréparable et s'immole devant le palais du gouverneur. 

Un film dramatique riche en émotions, interprété de manière fabuleuse par ce jeune acteur. Ce film retrace la détresse de la jeunesse tunisienne, livrée à elle-même, délaissée par les gouvernements. La révolution n'a malheureusement pas bouleversé la situation. Beaucoup de tunisiens vivent dans une grande précarité, s'imaginent une vie meilleure en traversant un kour la Méditerranée mais à quel prix. Comme le dit l'un des personnages du film, rien de mieux ne les attend en Europe, ils risquent d'être confrontés au racisme, à une pauvreté extrême où les pays ne se préoccupent pas de leur sort. Ils sont obligés de travailler au noir, sans sécurité, difficultés de trouver un logement correct. Il leur faut des années avant que les États européens leur accorde un minimum d'intérêt et les aide éventuellement. Rester ou partir ne leur assure pas d'un meilleur avenir.